Le Tribunal arbitral du sport n’a jamais été autant sollicité

Toujours plus de recours auprès de la justice sportive pour des cas de dopage et les litiges dans le footballLe tribunal arbitral du sport a vu ces quinze dernières années le nombre d’affaires décupler pour atteindre un pic de 318 cas en 2008, dont près des deux tiers étaient liées au football et un tiers au dopage.

« Depuis que le sport est rentré dans la sphère professionnelle, il y a de plus en plus d’intérêts financiers en jeu liés au fait d’avoir une médaille ou un titre » souligne Mathieu Reeb, secrétaire générale du TAS, lors d’une conférence de presse.

C’est derrière les murs du château de Béthusy, sur les hauteurs de Lausanne, que les arbitres de ce tribunal unique décident du sort d’un athlète.

Imaginé par l’ancien président du CIO Juan Antonio Samaranch comme une cour suprême du sport, le TAS a vu le jour le 30 juin 1984.

Le nombre d’affaire bondit après la reconnaissance de ses compétences par la puissante Fifa en 2002.

« Le TAS est reconnu par toutes les fédérations sportives mais aussi par le tribunal fédéral suisse qui a reconnu son caractère indépendant et neutre » explique M.Reeb.

Une seule fois, le TAS a été rappelé à l’ordre. Le joueur de tennis Guillermo Canas avait écopé deux ans de suspension par la FIT à la suite d’un contrôle antidopage positif. L’Argentin n’était pas satisfait de voir sa suspension seulement réduite à 15 mois par le TAS. Il estimait que la totalité de ses arguments n’avaient pas été prises en compte. Le tribunal fédéral lui avait donné raison. Cela sonna comme une piqà»re de rappel.

Désormais, les litiges dans le milieu du football, notamment concernant les transferts de joueurs, alimentent le fond de commerce et permettent de renflouer les caisses dont plus de la moitié du budget est financé par le mouvement olympique.

En 2008, 60 % des cas soumis concernaient le ballon rond et 30 % des affaires de dopage, dont la fin du feuilleton Floyd Landis, vainqueur déchu du Tour de France 2 006.

« Il y a un risque ou une chance qu’il y ait une augmentation des cas avec l’entrée en vigueur du nouveau code mondial antidopage qui introduit plus de flexibilité dans les sanctions » analyse le secrétaire général.

L’année 2009 devrait voir aussi tomber les premières sanctions liées à la mise en place du passeport biologique dans le cyclisme. Le premier cas jugé par le TAS devrait faire jurisprudence.

voir : www.tas-cas.org

(Source : La Dépêche)