Professionnalisation des clubs

Un grand nombre de dispositifs d’aide aux associations sportives permettent désormais d’alléger la charge administrative, juridique et financière qui pèse toujours davantage sur les dirigeants. Si ces dispositifs apparaissent comme étant essentiels dans la gestion quotidienne des clubs, ceux-ci n’offrent pas à eux-seuls, de ce seul simple fait, les garanties de gestion saine et pérenne d’un club.

Au fur et à mesure que les pouvoirs publics consacrent des moyens matériels et financiers croissants au développement de toutes les formes d’entreprises associatives, et notamment des clubs sportifs, ces structures devront augmenter corrélativement leur exigence de conformité aux règles juridiques en vigueur.

La nécessité conjuguée d’utiliser de manière optimale et efficace les fonds publics et de valoriser les véritables viviers d’emplois et d’activité économique existant au sein des associations sportives pousse tous les acteurs du mouvement sportif à relever le défi de la professionnalisation du secteur.

L’assistance et l’accompagnement dans la définition et la mise en oeuvre du projet associatif sont devenus les clefs de la réussite pour les clubs. En effet, lorsque les objectifs sont clairement fixés par les dirigeants, il devient plus aisé de répartir auprès des bénévoles les différentes missions et de recruter, le cas échéant, des professionnels formés spécifiquement aux activités internes et externes ainsi qu’aux offres proposées aux pratiquants.

Pour ce faire, il convient donc d’entreprendre au plus vite une démarche d’analyse de la situation actuelle du club grâce à une forme d’audit adaptée au secteur associatif sportif. Cette analyse étant faite, l’évaluation des besoins en subvention ainsi qu’en ressources humaines en découlera directement.

Parvenir à cette démarche de formalisation, qui apparaît encore trop souvent comme le fait d’un petit nombre d’associations sportives, car considérée comme incompatible avec le bénévolat, facilitera d’autant la phase suivante de recherche de moyens financiers et humains.

Fort de ce constat, les dirigeants associatifs vont devoir progressivement s’entourer de professionnels en adoptant des méthodes de gestion, dont le contour restera encore à préciser pour les rendre utilisables au mieux par le secteur sportif. Toutefois, ces méthodes seront, à n’en pas douter, assez proches de celles exigées actuellement pour gérer une petite entreprise.

Benoît DUMOLLARD – Avocat